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FranceAgriMer Une inquiétude palpable, mais des raisons d'espérer

La « circulaire serre » - signée avant fin 2014 - sera désormais taillée spécifiquement à la mesure de l'horticulture ; elle ne sera plus plus noyée avec le maraîchage. ©Odile Maillard La « circulaire serre » - signée avant fin 2014 - sera désormais taillée spécifiquement à la mesure de l'horticulture ; elle ne sera plus plus noyée avec le maraîchage. ©Odile Maillard

A l'issue du dernier « Conseil horticole » de FranceAgriMer, une conférence de presse a permis de faire le point sur les dossiers chauds du moment, en particulier la « circulaire serre » et la réflexion stratégique à l'horizon 2025...

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A l'issue du dernier « Conseil horticole » de FranceAgriMer, une conférence de presse a permis de faire le point sur les dossiers chauds du moment, en particulier la « circulaire serre » et la réflexion stratégique à l'horizon 2025...

Un Conseil spécialisé de la filière des produits de l'horticulture florale et ornementale, pépinières de FranceAgriMer a eu lieu le 9 décembre 2013. Une réunion particulièrement animée, semble-t-il : les participants (producteurs, distributeurs, coopératives...) ont saisi cette occasion pour écrire au ministère et lui faire part de l'inquiétude de la filière horticole quant aux conséquences sur l'emploi de l'augmentation de la TVA qui doit passer à 10 % en janvier. « Nous avons rappelé au ministre les inconvénients que cette décision aura sur nos entreprises, les producteurs vont payer car il sera difficile d'augmenter les prix de vente. Le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) va, certes, compenser - en partie - des coûts salariaux, mais il s'applique sur les seules charges salariales, alors que la TVA s'applique sur l'ensemble du chiffre d'affaires », a regretté Jean-Pierre Mariné, président du Conseil horticole de FranceAgriMer, au cours de la conférence de presse qui a suivi la réunion du 9 décembre. Par contre, l'ensemble de la filière peut se réjouir de voir les aides à l'investissement renforcées pour 2014. L'aide pourra désormais concerner les cultures de pépinière pour des achats de matériel, par exemple. Elle pourra atteindre 20 % du montant investi, et les régions, qui vont gérer le second volet de la PAC, pourront encore apporter un plus à cette aide. De quoi réjouir les producteurs représentés à la conférence de presse par Dominique Boutillon, présidente de la FNPHP. Les démarches pour entrer dans le label Plante Bleue, les investissements favorisant les économies d'eau... pourraient, avec ce montage - sur lequel nous reviendrons plus en détail dans le Lien horticole du 8 janvier - bénéficier des aides européennes, à condition que les régions se mobilisent.

La réflexion sur l'orientation stratégique avanceAutre point positif concernant la « circulaire serre », elle est désormais taillée spécifiquement à la mesure de l'horticulture, et n'est plus noyée avec le maraîchage : « horticulteurs et maraîchers ne poursuivent pas toujours le même but », s'est réjoui Jean-Pierre Mariné. Et ce dernier de conclure en résumant « qu'il y aura une circulaire en 2014, elle sera signée avant la fin de l'année et financée à hauteur de celle de 2013 ». L'autre grand sujet abordé par le Conseil spécialisé du 9 décembre est l'orientation stratégique de la filière. Le ministère a demandé aux responsables comment ils imaginaient le secteur à l'horizon 2025. Deux enjeux se dégagent : le développement des marchés et l'amélioration de la compétitivité des entreprises. « Les horticulteurs français sont, dans l'ensemble, plutôt bien placés sur la qualité et la diversité de leur production, a rappelé Jean-Pierre Mariné, sauf pour des productions comme les fleurs coupées ou les plantes vertes ». Un groupe de prospection travaille et rendra ses conclusions en janvier ou février. Mais on déjà dire que le développement du potentiel économique de la filière passe par une baisse des coûts de production, par une simplification des « tracasseries administratives », et par une meilleure valorisation du produit : « le géranium ne doit plus être un simple produit d'appel », estime Jean-Pierre Mariné. Un beau produit à sa juste valeur : l'horticulture française a les moyens d'atteindre cet objectif en 2025. A condition de passer 2014 et 2015, et à ce niveau, c'est à une communication produit plus ambitieuse que les responsables de la filière réfléchissent aujourd'hui...

P.F.

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